Aujourd’hui beaucoup de jeunes architectes se demandent si le contenu pédagogique de leur cursus universitaire et les connaissances qu’ils ont assimilé durant leurs études les prépare véritablement à la pratique de l’architecture dans le contexte social et économique actuel. Plus de 90% de la population mondiale ne peut se permettre les services d’un architecte, formé à concevoir un projet par ordinateur, et prescrivant des matériaux industrialisés et normés.
Paradoxalement, et compte tenu du fait qu’il n’y a pas, et n’aura pas, assez d’énergie fossile pour persévérer dans cette production de matériaux de construction industriels; plus de la moitié de la population mondiale vie dans des bâtiments faits de terre, de paille, de bambou, de bois, de pierres… utilisant des ressources locales disponibles.
En 2014, l’association M.A.M.O.T.H et BC Studies sont mandatés pour réaliser une extension de l’école primaire d’Aknaibich au Maroc, dans la province d’Agadir. Les deux associations, entretenant des liens étroits avec l’école d’architecture K.U. Leuven et la LUCA school of Art de Bruxelles, proposent alors aux étudiants architectes, une semaine d’ateliers et d’analyse des architectures traditionnelles du Sud marocain.
Le workshop “Thinking of Aknaibich” explore toutes les facettes de l’architecture vernaculaire du sud marocain. L’atelier souhaite mettre en avant la nécessité d’étudier les pratiques locales, les artisanats, le bâti ancien et actuel qui peuvent inspirer à de nouvelles conceptions et de nouveaux modes de penser l’architecture.
La vidéo du projet ici:2014 WORKSHOP Thinking of Aknaibich